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Pour Parler d’Elle

« L’exposition Pour Parler d’Elle tire son titre de l’envie de parler de peinture en lui laissant le soin de se présenter par elle-même. 20 artistes, 20 peintures, une polyphonie d’idées et d’énergies qui met l’accent sur la diversité et crée une relation intime entre la peinture et son spectateur. Une exposition délibérément kaléidoscopique, entre narration et symbole, à travers une richesse de langages picturaux, de styles et de variations qui dialoguent les uns avec les autres … Pour Parler d’Elle offre au public un moment de réflexion, et l’occasion de redécouvrir le caractère novateur et l’impact de la peinture sur la création contemporaine. »

« Que la peinture soit morte est un adage obsolète. Depuis quelques années maintenant, après les dématérialisations conceptuelles, la dissolution du signe dans les abstractions extrêmes, la disparition de la peinture et de la sculpture dans les installations, il existe un désir légitime de revenir à la peinture. Un désir de couleur, de forme, de message et d’émotion picturale. Qu’elle soit à l’huile ou acrylique, figurative, abstraite, conceptuelle, sur toile ou métal ou sur les murs des rues, la peinture est bien vivante. Si l’art en général est la manifestation d’un sentiment et d’une action qui sont liés au contexte historique, social et culturel, alors, dans notre société, la centralité et la vision systématique du chemin artistique sont érodées par les changements soudains et continus auxquels nous sommes confrontés. Ainsi l’actualité de l’art se caractérise par la multiplication des genres et des langages et par le flot d’expériences technologiques. La peinture, Elle, assure alors un rôle de gardienne de la tradition mais aussi de révélatrice de la pensée contemporaine, capable de bouleverser pour innover. La peinture, discipline artistique par excellence, a le mérite de rendre plus explicites toutes les intuitions humaines, de pouvoir saisir plus immédiatement la nature du phénomène émotionnel. Dans l’expérience de la peinture, il y a le souffle de la liberté cérébrale, le moment où le rationnel cède la place à l’émotionnel, à cette pincée de folie qui rend l’homme si différent de l’ordinateur et le rend créatif. Cet accrochage est donc comme une petite anthologie de la volonté de peindre qui traverse l’art contemporain. Par le biais des artistes présentés, voici quelque mots du dictionnaire pictural contemporain : la séduction de la couleur avec Juliette Jouannais, l’habileté combinatoire des nouveaux territoires de Nicolas Kuligowski, la virtuosité narrative d’Alice Grenier-Nebout, la sublimation du geste dans les portraits d’Olivier Diaz de Zárate, l’ironie et la fantaisie d’Héctor Olguin et de Debens, la calligraphie raffinée de Guillaume Mary, l’évocation de la mémoire de Gil Bourget, la justesse photographique dans le travail à l’huile de Pascal Frament, l’élan visionnaire avec Christine Jean, la magie de l’évocation avec Raphaël Renaud, l’exploration des volumes avec les constructions de Carla Querejeta-Roca, la permanence de l’intime de Vicenta Valenciano, l’appel du non-dit d’Emilie Bazus, la fugacité de l’infini d’Anne Commet, la citation et le fragment de l’espiègle Christophe Goutal, l’ambition du rêve de Julie Susset, la spontanéité du trait de Chanoir. »


Textes d’exposition

Interviews